L’IA capte des levées de fonds vertigineuses : OpenAI, Anthropic, Mistral… chaque semaine, une nouvelle annonce en milliards de dollars. Pendant ce temps, les défis environnementaux peinent à mobiliser des financements de même ampleur. Sommes-nous en train de flécher notre argent vers le bon combat ?
Car il y a bien un paradoxe. D’un côté, l’IA ouvre des perspectives révolutionnaires en éducation, en santé, en recherche. Imaginer un accès universel au savoir ou des diagnostics médicaux de pointe grâce à l’IA est un progrès enthousiasmant. Mais de l’autre, le coût énergétique de ces technologies explose. Former un modèle comme GPT consomme des millions de kWh, et les centres de données gourmands en eau et en électricité se multiplient.
Les entreprises investissent massivement dans l’IA, mais qu’en est-il de leur engagement RSE ? Les priorités semblent claires : IA first. Pourtant, à l’heure où la transition écologique devrait être un impératif absolu, ces choix interpellent. Ne pourrait-on pas imaginer une stratégie plus équilibrée, où l’IA est aussi mise au service d’une innovation durable ?
Certaines pistes existent : optimisation énergétique, agriculture de précision, réduction des déchets, modélisation climatique… Mais ces initiatives restent minoritaires face aux budgets pharaoniques alloués aux chatbots et autres assistants virtuels.
Loin de diaboliser l’IA, la question est plutôt : comment orienter cette puissance vers les défis majeurs de notre siècle ? Faire de l’IA un levier d’impact environnemental et social, plutôt qu’un simple accélérateur de productivité, est une réflexion clé pour les années à venir.
Il ne s’agit pas d’opposer innovation et transition écologique, mais d’imaginer une convergence stratégique. L’IA pour mieux comprendre, mieux prédire, mieux agir. C’est dans cette optique que chez ANEO, nous nous efforçons d’intégrer ces enjeux dans notre accompagnement client, en concevant des solutions technologiques à impact, qui allient performance et responsabilité.
Encore faut-il que les investisseurs, les entreprises et les politiques s’emparent de cet enjeu. L’avenir de l’IA ne se joue pas que dans la technologie. Il se joue aussi dans ses intentions.