Le Bilan Carbone : une étape de plus pour un monde plus durable

RSE
Écrit par Edgar Borges, le 02 février 2024

Chez Aneo, nous croyons depuis toujours au pouvoir du collectif et à la responsabilité de chaque collaborateur dans le développement de l’organisation. C’est la raison pour laquelle nous nous sommes donc engagés, de façon encore plus concrète, dans une démarche de Bilan Carbone pour évaluer notre impact sur le climat et mettre en place des actions efficaces visant à réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Nous avions déjà démarré cet exercice en 2021 et désirions, cette fois-ci, être accompagnés. Pour ce faire, nous avons choisi la société Aktio, spécialiste de la mesure et du pilotage de l’empreinte carbone des entreprises, pour nous accompagner dans ce projet. 

Étape 1 : définir notre périmètre d'analyse 

Le Bilan Carbone était pour nous une démarche nécessaire pour renforcer et concrétiser notre engagement envers l'environnement et la lutte contre les dérèglements climatiques. Avant de pouvoir définir où l’on va, il faut savoir d’où l’on part. Pour nous, comme pour toutes les autres organisations - et même les individuels d’ailleurs ! – le bilan carbone est la première étape d’un chantier de transition bas-carbone. De plus, en tant que professionnel du conseil, il est fondamental pour nous d’avoir un rôle de prescripteur auprès de nos clients sur le volet environnemental. Et, comme le dit le diction populaire « Charité bien ordonnée commence par soi-même ! » 

Mais qu’est ce que c’est, le Bilan Carbone ? 

Le Bilan Carbone® est une méthode de calcul mise au point par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) dans les années 2000 pour permettre aux organisations et aux territoires de comptabiliser leurs émissions de gaz à effet de serre. Pour faciliter sa réalisation et sa lecture, les différents standards (Bilan Carbone, GHG Protocol, norme ISO…) divisent habituellement les émissions de gaz à effet de serre d’une organisation en 3 “Scopes” (“périmètres”) :    

  • Scope 1 : les émissions émises directement par les activités de l’entreprise, issues de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon, etc.) ; 
  • Scope 2 : les émissions indirectes issues de la consommation d’électricité et des réseaux de chaleur et de froid ; 
  • Scope 3 : toutes les autres émissions indirectes : achats de produits et services, transport et logistique, déchets, alimentation, etc.

Notre première étape a consisté à définir le périmètre de notre analyse. Nous avons pris soin d'identifier l'ensemble de nos activités, du transport de nos collaborateurs aux émissions liées à nos locaux et à nos équipements informatiques. En tant que professionnel du conseil, nos émissions de gaz à effet de serre se concentrent, en toute logique, sur le scope 3 (98% de notre Bilan Carbone), à savoir nos émissions indirectes générées en amont ou en aval de notre chaîne de valeur.

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Étape 2 : collecte de données, analyse et calcul de l’empreinte carbone 

Nous avons travaillé avec l’aide de nos collaborateurs pour collecter des données liées à nos activités : déplacements professionnels, achats de matériels bureautiques, licences, entre autre.

Dès la phase d’état des lieux (la récolte des données), nous avons pu constater qu’un Bilan Carbone et la définition de la stratégie qui en découle sont un véritable travail d’équipe qui implique l’engagement et la collaboration de pratiquement toutes les entités de l’entreprise. Nous avons pu voir à quel point l’objectif de réduction de nos impacts environnementaux correspondait réellement à un engagement collectif. Et nous sommes fiers de cela ! 

Les données collectées ont ensuite été soigneusement analysées et utilisées pour calculer nos émissions de gaz à effet de serre. 

A noter : nous avons collecté des données auprès de certains de nos prestataires externes qui n’avaient eux-mêmes pas réalisé leur Bilan Carbone. En l’absence de données fiables, nous avons donc utilisé des ratios monétaires (ADEME).

bilan carbone - répartition émission totaleRépartition des émissions totales (tCO₂ eq)

L’exercice nous a ainsi permis de connaître nos principaux postes d’émissions :  

  • nos achats représentent 58% du Bilan Carbone, dont 17,9% du bilan pour les hébergements et la restauration lors des déplacements, 17,2% pour l’achat de services (assurance, entretien) et 7,3% pour la partie numérique (cloud, logiciels, télécommunications). 
  • Les transports représentent le second poste d’émission du bilan (18,1%). Ils se divisent entre les déplacements domicile-travail (7,8%) et les déplacements professionnels (6,6%).  
  • Les prestations de nos consultants chez nos clients représentent, quant à eux, 12% de notre empreinte carbone.  

L’empreinte carbone d’Aneo, pour l’année 2022, s’élève à 2,1 tonnes par collaborateur 437 tonnes de CO2 équivalent (soit 17,5 kg par euro de chiffre d’affaire). Au-delà de ce chiffre qui s’affinera année après année, nous pouvons dire que ceci équivaut à 2 800 allers-retours Paris-Marseille en avion.

Étape 3 : identifier les pistes d’amélioration et passer à l’action 

Grâce à cette démarche de Bilan Carbone, nous avons pu cibler les axes d’amélioration de notre organisation et notamment :  

  • la précision de nos données : comme nous l’avons précisé plus haut, nous avons eu recours à des ratios monétaires pour calculer certaines émissions, rendant notre analyse moins précise. Il est donc nécessaire d’embarquer nos fournisseurs afin de travailler main dans la main et obtenir des données plus précises en matière d’émissions de gaz à effet de serre. 
  • le périmètre de notre Bilan Carbone : face à la complexité de la collecte de données, nous avons fait le choix d’exclure l’utilisation de nos logiciels par nos clients. Il est primordial de pouvoir inclure ces données dans notre prochain Bilan Carbone.  

À partir des résultats, nous avons élaboré un plan d'action ambitieux mais réaliste pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Ce plan inclut la sélection de fournisseurs sur la base de critères environnementaux, et l’achat de matériels reconditionnés, recyclés et locaux, pour réduire nos émissions liées aux Achats. Nous prévoyons également de favoriser les hébergements engagés lors des déplacements. Et nous continuerons et renforcerons évidemment les actions démarrées avant l’élaboration de ce plan telles que le rallongement de la durée de vie des ordinateurs de nos collaborateurs, la revente de notre matériel IT, la suppression des bouteilles plastique, par exemple. 

Les principaux enseignements  

Nous avons, évidemment, conscience que cette démarche n’est que le début de notre engagement pour un monde plus durable. Un début prometteur et motivant que de plus en plus d’entreprises démarrent en même temps que nous. C’est tous ensemble que nous allons pouvoir avoir des impacts positifs concrets ! Nos collaborateurs l’ont d’ores et déjà bien compris et sont prêts à nous suivre dans cette approche. Certains nous ont même devancé à titre individuel et deviennent les véritables moteurs de notre transformation. Et nous sommes fiers de cela !